| * Dans l'article "-AIS, -AISE, -OIS, -OISE,, suff." -AIS, -AISE, -OIS, -OISE, suff. Formateur à partir de subst., d'adj. indiquant l'origine. A.− Emploi adjectif du dérivé 1. [La base est un nom propre de lieu] a) De pays − -ais, -aise : albanais, albanaise « de l'Albanie » anglais, anglaise « de l'Angleterre » (au sens étendu de Grande-Bretagne) congolais, congolaise « du Congo » finlandais, finlandaise « de l'État de Finlande, de Finlande » français, française « qui appartient, est relatif à la France et à ses habitants » hollandais, hollandaise « de Hollande, des Pays-Bas » islandais, islandaise « de l'Islande » japonais, japonaise « du Japon » javanais, javanaise « de l'île de Java » néerlandais, néerlandaise « de Hollande, des Pays-Bas » pakistanais, pakistanaise « du Pakistan, État groupant les parties musulmanes de l'ancien Empire des Indes » polonais, polonaise « de Pologne » ... − -ois, -oise : chinois, chinoise « de Chine » danois, danoise « du Danemark » finnois, finnoise « de Finlande » hongrois, hongroise « de Hongrie » indochinois, indochinoise « de l'Indochine » suédois, suédoise « de Suède » ... Cf. turquois, turquoise où le suff. -ois s'est ajouté à un nom de peuple (Nyrop t. 3 1936, § 280)b) De région − -ais, -aise : ardennais, ardennaise « des Ardennes » béarnais, béarnaise « du Béarn » bourbonnais, bourbonnaise « du Bourbonnais » calabrais, calabraise « de Calabre » camarguais, camarguaise « de la Camargue » charentais, charentaise « des Charentes » landais, landaise « de la région des Landes » navarrais, navarraise « de Navarre » nivernais, nivernaise « du Nivernais, région de Nevers » piémontais, piémontaise « du Piémont » ... − -ois, -oise : badois, badoise « de Bade » bavarois, bavaroise « de Bavière » cauchois, cauchoise « du pays de Caux » champenois, champenoise « de la Champagne » comtois, comtoise « de la Franche-Comté » dauphinois, dauphinoise « du Dauphiné » franc-comtois, franc-comtoise « de la Franche-Comté » sarrois, sarroise « de la Sarre » vaudois, vaudoise « du pays de Vaud » wurtembergeois, wurtembergeoise « du Wurtemberg » ... Cf. bourguignonnois, bourguignonnoise où le suff. -ois s'est ajouté à un nom de peuple (ibid.), et ponantais, ponantaise « du Ponant » (Rob.) mis pour occidental(e)c) De ville − -ais, -aise : bordelais, bordelaise « de Bordeaux » lyonnais, lyonnaise « de Lyon » mâconnais, mâconnaise « de Mâcon » marseillais, marseillaise « de Marseille » milanais, milanaise « de Milan » rouennais, rouennaise « de Rouen » versaillais, versaillaise « de Versailles » ... Cf. basque qui fait son fém. en basquaise; il est vrai que le masc. basquais est possible (ibid.)− -ois, -oise : albigeois, albigeoise « d'Albi » algérois, algéroise « de la ville d'Alger » carthaginois, carthaginoise « relatif à Carthage » gênois, gênoise « de Gênes » liégeois, liégeoise « de Liège » munichois, munichoise « de Munich » palois, paloise « de Pau » pékinois, pékinoise « de Pékin » ... Cf. aussi polletais, gantois, cf. B 2 c.2. [La base est un nom commun de lieu] :
bourgeois, bourgeoise , adj.« qui tient à la bourgeoisie » courtois, courtoise (de l'a. fr. court, cour) - matois, matoise « voleur »; « proprement, enfant de la mate » (« place des exécutions », et p. ext. « ville »...), de l'all. dial. Matte, prairie (Dauzat 1964) mottois « nom d'une race de bœufs nés sur les montagnes du Cantal, dite aussi bœufs de haut cru; étymol. Motte, dans le sens de hauteur » (Littré) souriquois, souriquoise « qui appartient aux souris et aux rats » (Littré) villageois, villageoise , adj.« qui est propre aux gens du village » Pour minois, patois, putois, tapinois (en) dont la base est un nom commun,cf. infra étymol.B.− Emploi substantivé du dérivé Morphol.
A.− Var. du rad.
1. Var. phonét.
a) Apparition d'une consonne finale latente ou motivée étymologiquement :
[d] bâbord/bâbordais, Châteaurenard (Loiret)/châteaurenardais ou castelrenardais, Dinard/dinardais, Grimaud/grimaudois, Sarlat/sarladais, tribord/tribordais, Vaud (canton de)/vaudois ... [ʃ] Caux/cauchois [ʒ] Carling/carlingeois, Luxembourg/luxembourgeois, Strasbourg/ strasbourgeois, Wurtemberg/wurtembergeois ... [k] banc/banquois, Tonneins/tonneinquais [ʀ] Alger/algérois [t] Anet/anétois, Audincourt/audincourtois, Blanquefort/blanquefortais, Gand/gantois, Gramat/gramatois, Guéret/guérétois
Rem. Noter aussi l'apparition de 2 consonnes finales dans Vihiers/vihiersois.
b) Apparition d'une consonne de transition p. anal. :
[k] Clamecy/clamecycois, souris/souriquois ... [d] Spa/spadois [l] Congo/congolais, Gray/graylois, Togo/togolais [n] Java/javanais, Vinça/vinçanais ... [z] Pouilly-sur-Loire/pouillyzois
c) Disparition d'une voyelle finale : Bastia/bastiais, Crécy/ créçois, Dauphiné/dauphinois, Franche-Comté/franc-comtois, Petit-Quevilly (le) /quevillais, Pluvigner/pluvignois ...
Rem. Noter aussi la disparition d'une consonne finale dans Dax/dacquois.
d) Transformation de la consonne finale : Fronsac/fronsadais, Moissac/moissagais, Pologne/polonais, Pons/pontois, Vergt/vernois ...
e) Transformation de la voyelle de la syllabe finale
− Transformation de [ε] en [e] :
. Ariège/ariégeois, Lèves/lévois, Maizières-les-Metz/maiziérois, Mazières-en-Gâtine/maziérois, Mèze/mézois ...
. Anet/anétais, Fumel/fumélois, Mer/mérois ...
− Dénasalisation :
[ɑ
̃] Orléans/orléanais, Pakistan/pakistanais, Soudan/soudanais ... [ε
̃] Château-Salins/castelsalinois, Pékin/pékinois, Saint-Quentin/ saint-quentinois ... [ɔ
̃] Châlons-sur-Marne/châlonnais, Châtillon/châtillonnais, Courçon/courçonnais, Hirson/hirsonnais, Meudon/meudonnais ... [œ
̃] Autun/autunois, Verdun/verdunois ...
2. Var. graph.
a) Var. de la consonne finale sans var. phonét.
− Redoublement :
. Creil/creillois, Criel-sur-Mer/criellois, Trégastel/trégastellois, Ussel/ussellois.
. Châlons-sur-Marne/châlonnais
. Biver/biverrois ...
− -c [k] devient -qu ou -cqu : Arc-en-Barrois/arquois, Bellac/ bellacquais, Orbec/orbecquois...
− c [s] devient ç : Coutances/coutançais, Crécy-en-Brie/créçois.
− Disparition, dans le dér., d'une consonne finale muette du mot de base
. s terminant une syllabe nasale : Château-Salins/castelsalinois, Châlons-sur-Marne/châlonnais, Orléans/orléanais, Tonneins/tonneinquais.
b) Var. en raison du changement de la prononc. Anet/anétais, Ariège/ariégeois, Strasbourg/strasbourgeois.
B.− Affinités morphol. du suff. − Certaines termin. du rad. semblent appeler l'une des 2 formes du suff. de préférence à l'autre.
− Les rad. se terminant par -on, ou -onne semblent appeler le suff. -ais de préférence au suff. -ois :
alençonnais/Alençon (Orne) (Wolf 1964)
arcachonnais/Arcachon (Gironde) (ibid.)
aubussonnais/Aubusson (Creuse) (ibid.)
carcassonnais/Carcassonne (Aude) (ibid.)
châlonnais/Châlons-sur-Marne (Marne) (ibid.)
châlonnais/Châlonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) (ibid.)
chinonais/Chinon (Indre-et-Loire) (ibid.)
dijonnais/Dijon (Côte-d'Or) (ibid.)
gourdonnais/Gourdon (Lot) (ibid.)
lannionais/Lannion (Côtes-du-Nord) (ibid.)
lyonnais/Lyon (Rhône) (ibid.); forme vieillie : lugdunois
mentonnais/Menton (Alpes-Maritimes) (ibid.)
narbonnais/Narbonne (Aude) (ibid.)
quiberonnais/Quiberon (Morbihan) (ibid.)
redonnais/Redon (Ille-et-Vilaine) (ibid.)
sissonnais/Sissonne (Aisne) (ibid.)
soissonnais/Soissons (Aisne) (ibid.)
tarasconnais/Tarascon (Bouches-du-Rhône) (ibid.)
toulonnais/Toulon (Var) (ibid.)
vierzonnais/Vierzon (Cher) (ibid.)
voironnais/Voiron (Isère) (ibid.) ...
. Alternance -ais/-ois :
bourbonnais et bourbonnois (forme vieillie)/Bourbon-l'Archambault (Allier) (ibid.)
briançonnais et briançonnois (forme vieillie)/Briançon (Hautes-Alpes) (ibid.)
laonnais (forme vieillie) et laonnois/Laon (Aisne) (ibid.) forme vieillie : laudunois
senonais et senonois (forme vieillie)/Senones (Vosges) (ibid.)
. -onne + -ois :
calonnois/Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) (ibid.)
corbeillessonnois ou essonnois ou corbeillois et corbeillais (forme vieillie)/Corbeil-Essonnes (Seine-et-Oise) (ibid.)
vivonnois/Vivonne (Vienne) (ibid.)
− De même, les termin. -and, -ant et -ent sont gén. suivies du suff. -ais :
aigurandais/Aigurande (Indre) (ibid.)
castelbriantais (forme vieillie : briandois), châteaubrantais/Châteaubriant (Loire-Atlantique) (ibid.)
castelmeillantais/Châteaumeillant (Cher) (ibid.)
eygurandais/Eygurande (Corrèze) (ibid.)
fouesnantais/Fouesnant (Finistère) (ibid.)
guérandais/Guérande (Loire-Atlantique) (ibid.)
lorientais/Lorient (Morbihan) (ibid.)
mantais/Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise) (ibid.)
marmandais/Marmande (Lot-et-Garonne) (ibid.)
mebrandais/Mebrand (Morbihan) (ibid.)
mirandais/Mirande (Gers) (ibid.)
mornantais/Mornant (Rhône) (ibid.)
nantais/Nant (Aveyron) (ibid.)
nantais (forme vieillie : nantois)/Nantes (Loire-Atlantique) (ibid.)
quarantais/Quarante (Hérault) (ibid.)
saint-laurentais/Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) (ibid.)
saint-varentais/Saint-Varent (Deux-Sèvres) (ibid.) ...
Exception : gantois/Gand (Belgique)
− En revanche, les rad. terminés en -ourg, -ge (-gé, -gy, -ges, -gey) ou même en -g sont suivis presque exclusivement par le suff. -ois :
algrangeois/Algrange (Moselle) (ibid.)
baugeois/Baugé (Maine-et-Loire) (ibid.)
blangeois/Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime) (ibid.)
bourgeois/Bourg-en-Bresse (Ain) (ibid.)
cabourgeois/Cabourg (Calvados) (ibid.)
carlingeois/Carling (Moselle) (ibid.)
cherbourgeois/Cherbourg (Manche) (ibid.)
collongeois/Collonges (Ain) (ibid.)
étangois/Étang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) (ibid.)
florangeois/Florange (Moselle) (ibid.)
frugeois/Fruges (Pas-de-Calais) (ibid.)
hagondangeois/Hagondange (Moselle) (ibid.)
hayangeois/Hayange (Moselle) (ibid.)
jarnageois/Jarnages (Creuse) (ibid.)
kayserbergeois/Kaysersberg (Haut-Rhin) (ibid.)
lauterbourgeois/Lauterbourg (Bas-Rhin) (ibid.)
maubeugeois (forme vieillie : malbadiens)/Maubeuge (Nord) (ibid.)
mondelangeois (forme vieillie : mondelangeais)/Mondelange (Moselle) (ibid.)
neubourgeois/Le Neubourg (Eure) (ibid.)
orangeois/Orange (Vaucluse) (ibid.)
quingeois/Quingey (Doubs) (ibid.)
sassengeois/Sassenage (Isère) (ibid.)
strasbourgeois/Strasbourg (Bas-Rhin) (ibid.)
valgorgeois/Valgorge (Ardèche) (ibid.)
wissembourgeois/Wissembourg (Bas-Rhin) (ibid.) ...
Exceptions : la forme vieillie bourgeais/Bourg-sur-Gironde (Gironde) (ibid.), pouzangeais/Pouzanges (Vendée) (ibid.), saintongeais pour les habitants de la Saintonge (ibid.)
. D'où la forme élargie -geois :
albigeois/Albi (Tarn) (ibid.)
arrageois/Arras (Pas-de-Calais) (ibid.)
boulageois/Boulay-Moselle (Moselle) (ibid.)
bullygeois/Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) (ibid.)
Cf. aussi un dér. en -igeois : sarralbigeois/Sarralbe (Moselle) (ibid.)
− Gén., c'est le suff. -ois qui forme les dér. des rad. se terminant en -in ou -ines :
bauvinois/Bauvin (Nord) (ibid.)
brévinois/Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) (ibid.)
carvinois/Carvin (Pas-de-Calais) (ibid.)
castellinois ou châteaulinois/châteaulin (Finistère) (ibid.)
cogolinois/Cogolin (Var) (ibid.)
felletinois/Felletin (Creuse) (ibid.)
feyzinois/Feyzin (Isère) (ibid.)
goncelinois/Goncelin (Isère) (ibid.)
gourinois/Gourin (Morbihan) (ibid.)
gravelinois/Gravelines (Nord) (ibid.)
houplinois/Houplines (Nord) (ibid.)
mauvezinois/Mauvezin (Gers) (ibid.)
montchaninois/Montchanin (Saône-et-Loire) (ibid.)
moulinois/Moulins (Allier) (ibid.)
moulinois/Moulins-Engilbert (Nièvre) (ibid.)
moulinois/Moulins-lès-Metz (Moselle) (ibid.)
pleumartinois/Pleumartin (Vienne) (ibid.)
provinois/Provins (Seine-et-Marne) (ibid.)
quintinois (forme vieillie : quintinois)/Quintin (Côtes-du-Nord) (ibid.)
romorantinois/Romorantin (Loir-et-Cher) (ibid.)
vézinois/Vézins (Aveyron) (ibid.) ...
Exceptions -in + -ais : josselinais/Josselin (Morbihan) (ibid.), mézinais/Mézin (Lot-et-Garonne) (ibid.), pellerinais/Le Pellerin (Loire-Atlantique) (ibid.)
. Saint-Aubin offre des dér. en -ois et des dér. en -ais : saint-aubinais/Saint-Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine) (ibid.)
saint-aubinais/Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados) (ibid.)
saint-aubinois/Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) (ibid.)
. D'où la forme élargie -inois :
amandinois/Saint-Amand-les-Eaux (Nord) (ibid.)
plombiérinois ou plombinois (plombiériens)/Plombières-les-Bains (Vosges) (ibid.)
pontinois/Pont-de-Chéruy (Isère) (ibid.)
thuirinois/Thuir (Pyrénées-Orientales) (ibid.)
valentinois (forme vieillie : valençais)/Valence (Drôme) (ibid.)
vouzinois/Vouziers (Ardennes) (ibid.)
Tous ces dér. font leur fém. en -aise, ou en -oise.1. Par dér. impropre, les adj. ethniques substantivés peuvent désigner : a) Les habitants ou les habitantes d'un pays, d'une région, ou d'une ville. Dans ce cas, le masc. et le fém. demeurent. − -ais, -aise : un(e) Anglais(e)(un Anglais, une Anglais) - un(e) Béarnais(e)(un Béarnais, une Béarnais) - un(e) Camarguais(e)(un Camarguais, une Camarguais) - un(e) Dijonnais(e)(un Dijonnais, une Dijonnais) - un(e) Écossais(e)(un Écossais, une Écossais) - un(e) Français(e)(un Français, une Français) - un(e) Hollandais(e)(un Hollandais, une Hollandais) - un(e) Landais(e)(un Landais, une Landais) - un(e) Lyonnais(e)(un Lyonnais, une Lyonnais) - un(e) New-Yorkais(e) ...(un New-Yorkais, une New-Yorkais) - − -ois, -oise : un(e) Champenois(e)(un Champenois, une Champenois) - un(e) Chinois(e)(un Chinois, une Chinois) - un(e) Danois(e)(un Danois, une Danois) - un(e) Gallois(e)(un Gallois, une Gallois) - un(e) Lillois(e)(un Lillois, une Lillois) - un(e) Luxembourgeois(e)(un Luxembourgeois, une Luxembourgeois) - un(e) Rémois(e)(un Rémois, une Rémois) - un(e) Suédois(e)(un Suédois, une Suédois) - un(e) Vaudois(e)(un Vaudois, une Vaudois) - Cf. aussi bourgeois(e), villageois(e)Rem. 1. Ils peuvent parfois désigner les membres d'une famille noble : les Habsbourgeois(-es), rare, pour les Habsbourg. 2. Outre le nom des habitants de l'Islande, les Islandais désignent aussi p. ext. « les pêcheurs bretons qui vont pêcher sur les bancs de l'Islande » (Rob.). b) Au masc. seulement, la lang. de ce pays : − -ais : l'albanais - l'anglais - le français - le hollandais - le portugais .- − -ois : le chinois - le danois - le gallois - le hongrois - le suédois .- Cf. aussi guinois, subst. masc. « nom du langage des habitants de la Guinée, dans une plaisanterie de Voiture » (Littré) et le dér. javanais « argot conventionnel consistant à intercaler dans les mots les syllabes va ou av » (Rob.)2. Par substantivation ell. (c.-à-d. par suppression du subst. qualifié par l'adj. en -ais ou -ois), on peut obtenir : a) Des noms d'animaux : un danois ,(chien danois
→
danois)subst. masc.« chien de grande taille, à tête allongée et à poil court, originaire du Danemark » (Rob.) . un havanais , subst. masc.« chien de petite taille, à poils longs et soyeux, et généralement blancs, avec des taches beiges ou gris foncé » un lillois , subst. masc.« variété de chien » (Littré) un malinois , subst. masc.« chien de berger belge, de robe grise ou fauve marquée de noir » (Rob.) un pékinois , subst. masc.« petit chien de luxe à tête ronde, face camuse, oreilles pendantes, poil long » (Rob.) une portugaise , subst. fém.« variété d'huître commune (Gryphées), qui vit du Portugal à la Loire » (Rob.) un siamois mis pour chat siamois, « race de chats à poil ras et aux yeux bleus, importée du Siam à la fin du xixesiècle » (Rob.) b) Des termes culin. : une bavaroise , subst. fém.« entremets froid au chocolat, au rhum, etc. » une béarnaise « sauce épaisse au beurre et aux œufs » un chinois « petite orange verte confite dans l'eau de vie » un congolais , subst. masc.« gâteau à la noix de coco » (Rob.) une génoise , subst. fém.« gâteau fait de farine, de sucre, œufs et amandes » une polonaise , subst. fém.« gâteau meringué, dont l'intérieur fait de pâte briochée imbibée de kirsch, contient des fruits confits » (Rob.) c) Des termes de mar. − [La base est un nom propre de lieu] :
un gantois « sorte de bateau naviguant sur les rivières et canaux de l'Escaut; étymol. la ville de Gand » (Littré) un marnais ou unmarnois « espèce de bateau qui descend la Marne jusqu'à Paris » (Littré) un polletais (grand) terme de pêche, « sorte de bâtiment dont on se sert à Dieppe pour la pêche du hareng, ainsi dit du Pollet, faubourg de Dieppe » (Littré) − [La base est un nom commun de lieu] :
un bâbordais , subst. masc.mar., « homme de l'équipage faisant partie de la deuxième bordée de veille (bordée de bâbord) » un banquais , subst. masc.terme de mar., « navire ou homme faisant la pêche sur le banc de Terre-Neuve; étymol. banc » (Littré) un tribordais , subst. masc.« homme de l'équipage, faisant partie du quart de tribord » d) Des mots divers − -ais, -aise : une anglaise , subst. fém.« sorte de danse très vive ou écriture cursive penchée à droite » des anglaises , subst. fém. plur.« boucles de cheveux longues et roulées en spirales » une aragonaise , subst. fém.« danse populaire de l'Aragon » une bordelaise , subst. fém.« futaille employée dans le commerce des vins de Bordeaux et qui contient de 225 à 230 litres; bouteille de forme spéciale et d'une contenance de 68 à 75 centilitres » un écossais « tissu de fils de laine peignée disposés par bandes de couleurs différentes se croisant à angles droits (distinctives des clans, à l'origine) » (Rob.) une polonaise , subst. fém.« danse nationale des Polonais; musique sur laquelle on exécutait cette danse » (Rob.) − -ois, -oise : un chinois « petite passoire fine, conique » une génoise « frise provençale composée de tuiles superposées » (Rob.) une siamoise , subst. fém.« ancienne étoffe de soie et coton imitée de celle que les ambassadeurs du Siam avaient offerte à Louis XIV » (Rob.) un turquois « nom donné, en Normandie, à une espèce de moulins à vent; étymol. Ainsi dit parce que le moulin à vent vient d'Orient » (Littré) Pour la concurrence avec -ien, cf. -ien.Prononc. − 1. Forme phon. : [-ε]. − Rem. Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 font observer que cette finale est longue et que l'on fait la liaison èz si le mot est suivi d'une voyelle. 2. Hist. − Répartition entre -ois ([wε] puis [wa]) et -ais ([ε] ouvert) dans les noms de nation. Fér. 1768 écrit albanois qu'il transcrit : ,,alba-noâ, fém. -noâʒe``. À comparer avec la prononc. mod. en [ε] ouvert (cf. supra 1) et avec la graph. mod. -ais. Fouché t. 2 1958, p. 273 note que ,,le français actuel prononce ę (=[ε]) (...) dans un grand nombre de mots désignant des habitants de pays, de villes ou de provinces; cf. albanais, anglais, aragonais (...), finlandais, français (...) en face d'albigeois, amiénois, autunois, badois (...), chinois, crétois, danois, etc.``. Il ajoute un peu plus loin (p. 274) que ,,L'opposition [wa] (< [wę]), [ę] [ę] telle qu'elle résulte des exemples ci-dessus ne saurait s'expliquer d'aucune façon par la phonétique. Elle ne dépend en tout cas pas du consonantisme qui précédait autrefois le groupe wę. La réduction [wę à ε] se constate en effet indifféremment après un groupe de consonnes ou après une consonne simple, après une consonne labiale ou une consonne non labiale.`` Fouché t. 2 1958, p. 274 rappelle que ce phénomène de réduction a des orig. lointaines puisqu'il remonte à la seconde moitié du xiiies. Il signale (p. 275) que l'on enregistre dans des documents de la fin du xiiies. des formes comme : ,,Englais, (...), Danais (= Danois) Galais (= Galois)``. Il ajoute : ,,Les exemples ci-dessus, avec chute de w même après consonne simple, appartiennent à des textes administratifs et reproduisent probablement la prononciation vulgaire. Il semble bien en effet que dans le peuple il y ait eu dès le début une tendance très accusée à éliminer w dans tous les cas. Jusque vers le début du xviesiècle, la bourgeoisie au contraire ne paraît avoir pratiqué la réduction de wę accentué qu'après un groupe consonantique explosif.`` Pour les noms de pays, d'habitants en -ois [wε], Fouché t. 2 1958, p. 275 précise que ,,la prononciation avec ę ne semble s'être introduite dans la langue savante que vers la seconde moitié du xviesiècle``. Fouché t. 2 1958, p. 275 conclut : ,,Ainsi donc il y avait trois usages : celui du peuple, celui de la bourgeoisie et celui des « savants » en l'espèce, à partir du xviesiècle, celui des grammairiens.`` En effet dès le xvies. ,,H. Estienne a vivement attaqué dans ses Dialogues la prononciation par ai [ε au lieu de wε] qui s'introduisait en ce temps particulièrement dans François, Anglois, Milanois (...). Bèze considère la prononciation (...) par e ouvert comme étant d'origine italienne`` (cf. Thurot Prononc. t. 1 1881, pp. 399-400). H. Estienne note à ce sujet : ,,Quant à François, Anglois... il y a longtemps que plusieurs [Italiens] ont confessé n'avoir pas la langue faicte pour les prononcer; et (...) ont esté fort joyeux d'estre quittes pour dire (...) en parlant (...) Francès (...). Et ie scay bien qu'entre-vous, courtisans trouvez tous ces mots de trop meilleure grace, pour ce qu'ils sont plus mignards et qu'il ne faut pas que les dames ouvrent tant la bouche`` (cf. Fouché t. 2 1958, p. 277). Thurot Prononc. t. 1 1881, pp. 399-400 écrit que la prononc. par [ε] ouvert tend à prévaloir au xviies. sur celle en [wε]. Il faut rappeler que cette dernière prononc. deviendra [wa] à la fin du xviiies., que Fér. est un des premiers à préconiser la nouvelle prononc., d'où la transcription ɑlbɑ-noâ, enfin que les mots ayant subi la réduction de [wε] à [ε] simple ne pourront plus, par conséquent, connaître l'évolution [wε] > [wa]. Pour cette parenthèse, cf. Bourc.-Bourc. 1967, § 54. D'apr. Thurot Prononc. t. 1 1881, pp. 399-400, Behour attribue la nouvelle prononc. à l'analogie de Francoys, Anglois. Fouché t. 2 1958, p. 278 explique à ce propos : ,,Des mots comme dijonnais, lyonnais, etc. ont pu servir de modèle à leur tour à boulonnais, chalonnais, etc., et hollandais, irlandais à islandais, finlandais, zélandais, etc.``. Thurot Prononc. t. 1 1881, pp. 399-400 rappelle que Vaugelas enseignait que ,,ai se prononce (...) pour oi à la fin des noms nationaux et provinciaux ou des habitants des villes comme Français, Hollandais, Polonais``. Il signale que Patru distingue -ois et -ais selon que le discours est fam. ou public : ,,En discours familier et dans les ruelles [on prononce ai] mais en parlant en public, il faut prononcer les François, Anglois, Hollandois, Polonnois.`` Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 402 rapporte également l'explication de Duclos : ,,Si nous étions dans une relation aussi habituêle d'afaires, de guère, et de commerce avec les Suédois et les Danois qu'avec les Anglois, nous prononcerions bientôt Danès[ε] et Suédès comme nous disons Anglès.`` Fouché t. 2 1958, p. 277 écrit à ce sujet : ,,Pour les noms d'habitants, l'ancienne terminaison -ois s'est tantôt réduite à -ais, tantôt maintenue. La solution la plus simple et sans doute la plus vraie est d'admettre que la réduction de wę n'a eu lieu que pour les mots les plus usités. Cependant cette explication ne saurait suffire à elle seule. Bien des mots d'usage peu courant dans la société parisienne du xvieet du xviiesiècle ont en effet ę, alors que d'autres qui sont dans le même cas ont conservé leur w.`` (Pour ces réserves, cf. aussi Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 403). Toutes ces hypothèses traduisent un usage flottant et Ménage note (cf. Thurot Prononc. t. 1 1881, pp. 400-401) : ,,on dit les Français, les Anglais, les Hollandais, les Irlandais, les Zélandais, les Escossais, les Milannais, les Piémontais, les Aragonnais (...) mais on dit les Albanois [wε], les Carthaginois, les Danois, les Chinois (...). On dit les Suédois et les Suédais, les Polonois et les Polonais (...). Plusieurs prononcent les François, les Anglois, les Hollandois, etc., et personne ne prononce les Albanais, les Finlandais, les Japponais``. Au xviiies. la prononc. par [ε] ouvert s'étend et la recommandation que fait Dumas à ce sujet, rapportée par Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 402 est significative : ,,L'usage de prononcer François en ai dans toutes sortes de discours est devenu si général, que les poètes mêmes doivent éviter de le faire rimer avec des mots terminés en oi.`` Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 403 note qu'à la fin du xviiies., la prononc. Japonais [ε] est prescrite par Fér. en 1761, que Fér. indique au contraire par ailleurs Finlandoâ ([wε] étant devenu [wa]) en 1786, mais que Finlandais a prévalu. Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 403 ajoute enfin que ,,on ne dit plus Albanois [wε ou wa], comme Ménage, Féraud, Domergue (...) le marquent, mais Albanais [ε]``. En effet, apr. Fér. 1768, Land. 1834 donne la transcription mod. : ɑl-bɑ-nê (ê = [ε]). En ce qui concerne plus précisément l'orth., il faut rappeler que l'orth. mod. avait été proposée par Bevain dès 1675 (cf. Bourc.-Bourc. 1967, § 54) puis défendue avec ténacité par Voltaire (cf. Bourc.-Bourc., loct. cit. et aussi Didot 1868, p. 171). Mais ce n'est que dans l'éd. de 1835 qu'Ac. ,,se décida à écrire ai le groupe oi quand il se prononçait è`` (cf. Mart. Comment prononc. 1913, p. 47; cf. aussi Didot 1868, p. 2). Cf. également la rem. de Fouché t. 2 1958, p. 280 sur le conservatisme de Trév. à cet égard. La graph. mod. avec -ais est donnée pour albanais par tous les dict. gén. à partir d'Ac. Compl. 1842 (le mot ne figurant pas ds Ac. 1835). Étymol. ET HIST.
A.− Étymol. − Le suff. -ais et le suff. -ois proviennent du suff. lat. -ensem dont ils ont gardé le sens, ou du suff. germ. -isk (lat. médiév. -iscus).
1. En lat., le suff. -ensis est un suff. ethnique, formant des dér. à partir de mots lat. ou d'éléments gr. et qui, par dér. impropre, peuvent devenir des subst. de l'animé :
ātrĭ
ensis « de l'atrium...; subst., concierge, intendant » (Gaff.)
castrensis « 1. relatif au camp, à l'armée... 2. relatif au Palais impérial... (d'où) castrensis, is, officier du Palais » (ibid.)
piscīnensis « baigneur » (ibid.)
portǔ
ensis « d'un port..., en partic. du port du Tibre (près d'Ostie)... subst. masc. plur., habitants du port du Tibre » (ibid.)
Le plus souvent, le suff. -ensis s'accole à des noms de ville pour former l'adj. ou le nom ethnique corresp. :
burdegalensis, de Burdigala (auj. Bordeaux) (ibid.)
carthāgĭnĭ
ensis, de Carthage (Carthago, inis), carthaginois/carthāgĭnĭ
enses, les Carthaginois (ibid.)
cŏrinthĭ
ensis, de Corinthe (Corinthus), corinthien/cŏrinthĭ
enses, les Corinthiens (ibid.)
− En a. fr., le suff. -eis (-ois) < -ensis est entré dans la compos. des mots suiv. : bourgeois < *burgensis (Nyrop t. 3 1936, § 280), courtois < *curtensis (ibid.). Cf. infra hist.
2. Le suff. -ais et le suff. -ois issus du germ. -isk sont utilisés comme formateurs d'adj. et apparaissent sous les formes -iscus, -isca (au fém.) en lat. médiév. C'est le cas, en partic., pour les dér. qui désignent les habitants d'un pays. L'étymol. *francense pour français proposé par Hoefft (France, Franceis et Franc im Rolandsliede [Straßburg i. E., vgl. Litbl. 1891]) ou par Littré est irrecevable aux yeux de W. Foerster (Z. rom. Philol., t. 16, 1892, pp. 244-248) : les noms de pays suivis du suff. -ensis, attestés en lat. class. (Hispanĭensis, Hispanensis, d'Hispanie, Hispanien [Gaff.]) ne le sont plus en lat. tardif ou médiév. Il faut donc supposer *franciscus et *francisca d'autant plus que la forme fém. francesche est attestée dans un certain nombre de textes : Benoit, Chr. des Ducs de Norm., v. 9076; Ms. C du Comput (Phil. de Thaon), v. 796, 1096, 1212, 1372.
Le masc. franceis pose un problème phonét. On attendrait régulièrement *francis. Franceis, françois est dû à l'anal. avec des mots comme courtois. L'homon., en a. fr., de -ois < -ensem et de -ois < -iscus provoqua la chute du fém. -esche < -isca au profit de -oise.
Pour les noms d'habitants de villes ou de régions, il est souvent difficile de déterminer si l'étymon est un dér. en -ensem ou en -iscus.
Rem. -ensem et -iscus ont donné régulièrement [wε] qui a abouti, d'une part à -ois ([wa]) et d'autre part à -ais par réduction de [wε] en [ε]. On note dans les départements du Finistère, du Nord et du Pas-de-Calais, dans ceux de l'Est (à part la Marne, l'Aube et la Seine-et-Marne), du Centre et du Sud-Est, que -ois est beaucoup plus empl. que -ais, tandis que -ais est plus empl. que -ois dans les autres départements (Wolf 1964).
B.− Vitalité et productivité
1. Vitalité. − La base est gén. identifiable, bien que le rad. ait parfois subi d'importantes transformations (cf. supra morphol.). Toutefois, certaines formes ne sont plus analysées en synchr. moderne :
minois, dér. de mine du bret. min « bec, museau » (Dauzat 1964)
patois, de patte, avec le suff. -ois; « le radical exprimait le caractère grossier de ce langage » (ibid.)
putois, de l'anc. adj. put « puant », du lat. pūtĭdus, de pūtēre (ibid.)
tapinois (en), de la loc. en tapin, xiies., var. anc. à tapin, de l'adj. tapin, « qui se dissimule », de tapi, part. passé (ibid.)
Cf. aussi badaudois, subst. masc. « terme de plaisant., le monde des badauds, la gent badaude » (Littré)
2. Productivité
a) Av. 1789 :
1080 français (sous la forme franceis)
1138 anglais (sous la forme engleis)
xiiedanois
xiiiealbigeois
xvegaulois
1552 albanais
1588 polonais
xvieécossais
xvieportugais
xviesuédois
1610 chinois
1680 finlandais
1686 siamois
xviiecrétois
fin xviiepiémontais
début xviiiefinnois
début xviiieirlandais
av. 1713 gallois
1732 nivernais
1740 béarnais
1751 cingalais
1765 islandais
1765 sénégalais
xviiiejavanais
b) Apr. 1789 :
1827 tribordais
1839 dauphinois
1846 indochinois
1846 néerlandais
1846 soudanais
1852 bâbordais
av. 1874 pékinois
1898 algérois
mil. xixelandais
fin xixenéo-zélandais
vers 1900 congolais
1947 pakistanais
xxetogolais
Nyrop t. 3 1936 cite en outre basquais, new-yorkais (§ 166) et montmartrois, anversois, hambourgeois, pétersbourgeois, copenhaguois (§ 280).
Certains mots existant en a. fr. ont disparu :
aidois, adj. « qui aide, qui est favorable » (Gdf.)
fontenois, adj. « de source, de fontaine » (ibid.)
islois, isleis, subst. masc. « qui habite une île, insulaire » (ibid.)
marbrois et marbrinois, adj. « de marbre » (ibid.)
− Noms de monnaie :
mansais ou mansois, adj. masc. « denier et sol mansais, monnaie des seigneurs du Mans; substantivement, les mansais valaient un normand et demi (de là le proverbe connu) » (Littré)
marchois « monnaie de La Marche » (Gdf., s.v. marchois 4)
tournois, d'abord épithète de livre ou de denier; du lat. tŭronensis, proprement « (monnaie) frappée à Tours » (Dauzat 1964)
− Noms d'idiomes (sans que la base soit un nom de lieu) :
clerjois, clergois, clerkois, clerjais, subst. masc. « langage de clercs, des gens savants, latin » (Gdf.)
vilenois, villenois, villennoie, subst. masc. « vilain »; « langage des vilains » (ibid.)
Cf. aussi cailletois « langage des caillettes », cornillois « langage des corneilles », langage patelynois, langue chatoise (Nyrop t. 3 1936, § 280)
− Topon. (lang. rurale) :
champois, campois, subst. masc. « champ » (Gdf.)
marchois, subst. masc. « marais, marécage » (ibid., s.v. marchois 1)
molois, subst. masc. « prairie humide » (ibid.)
vimois, subst. masc. « oseraie, lieu planté d'osiers » (ibid.)
− Finales homophones :
anchois, esp. anchoa (Nyrop t. 3 1936, § 279)
antenais ou antenois, du lat. annotĭnus (devenu en Gaule *annoēnus) (Dauzat 1964)
chamois, du b. lat. camox, -ōcis (ibid.)
gravois, qui est pour gravoi (Nyrop t. 3 1936, § 279)
hardois, subst. masc. plur. « chasse, petites branches que le cerf écorche avec son bois en frottant la tête; étymol. dérivé de hart » (Littré)
iroquois, (déformation d'un mot indigène signifiant « vraies vipères ») (Rob.) BBG. − Cohen 1946, p. 40, 48, 68. − Darm. 1877, p. 85. − Dub. Dér. 1962, p. 17; pp. 83-85; p. 104. − Laboriat (J.). Les Gentilés. Vie Lang. 1970, no224, pp. 638-639. |